
Tourisme: Les opérateurs attendent un rush estival
Depuis cinq ans, le secteur du tourisme est plombé par la période du Ramadan qui tombe en plein été. Pour 2017, l’impact a été moins marqué et les opérateurs s’attendent même à un rush inédit des touristes nationaux et étrangers ainsi que des MRE qui signe la fin de l’atonie conjoncturelle pour l’édition 2018.
« L’impact du dernier Ramadan a été beaucoup moins important que celui des années précédentes même s’il faudra attendre la fin du mois de juillet pour pouvoir comparer », se réjouit un spécialiste du secteur qui préfère requérir l’anonymat.
Cela s’explique par le fait que cette année, Ramadan a eu lieu pendant le mois de juin qui constitue le début de la période estivale des touristes marocains et étrangers ainsi que de l’arrivée massive des MRE.
Notre interlocuteur avance aussi que les hôteliers, rôdés depuis 5 ans, se sont tournés vers d’autres activités pour pallier la baisse des nuitées du tourisme interne.
« La plupart des établissements dont l’activité principale est le séjour se sont reconvertis dans la restauration de nuit en organisant des ftours pour les touristes nationaux. Dans les grands hôtels, les salles de conférence ont été transformées, temporairement, en restaurant pour accueillir la forte demande des jeûneurs en villégiature », précise notre source.
Il poursuit qu’au niveau international, les marchés étrangers n’ont pas subi de baisse et celui de la Chine a même poursuivi sa croissance.
S’il est trop tôt pour évaluer l’impact du Ramadan en termes d’arrivées sur le secteur, il faut préciser que de nombreux touristes anticipent ou reportent leurs vacances en fonction de sa date. Pour l’analyser, il faudra donc prendre en compte les chiffres des arrivées des mois de mai et juillet.
Selon lui, l’effet sera moins important car si le Ramadan 2016 qui tombait en juillet a impacté négativement les arrivées de ce mois traditionnellement basé sur le loisir. Pendant le mois de juin, la saison a pu être sauvée par d’autres activités comme le tourisme corporate. Ce timing a permis aux opérateurs de limiter la désaffection hôtelière car juin est synonyme de grands événements (conférences, festivals …).
De plus, le mois de juin est plus intéressant en termes de tarifs (avion, hôtels …) que juillet et août car de nombreux touristes étrangers évitent de voyager pendant la haute saison qui affiche des prix élevés.
S’il faudra attendre les chiffres des arrivées de juillet pour établir l’impact du Ramadan 2017 par rapport à celui de 2016, il n’en demeure pas moins que ce secteur qui a connu chaque été depuis 5 ans une traversée du désert est enfin en train de voir le bout du tunnel.
Contactés par Médias24, plusieurs établissements hôteliers se félicitent du déplacement du Ramadan vers le printemps, car en été cela faisait chuter ponctuellement leur chiffre d’affaires surtout dans le tourisme balnéaire et annoncent tous un rush à venir des touristes marocains, MRE et étrangers avec des réservations qui explosent.
- Posted by Events And Logistics
- On 30 juin 2017
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