
Lever de rideau de la 18e édition de Tanjazz
La ville du détroit accueille le festival «Tanjazz» du 14 au 17 septembre. Un programme riche attendait le public venu massivement assister à la première soirée du festival.
Les sons des guitare, contrebasse, cornet, trompette et batterie ont raisonné, jeudi, sous le ciel de la ville de Détroit, à l’occasion de l’ouverture de la 18e édition du festival Tanjazz. Un large public de mélomanes a répondu présent à ce Tanjazz 2017, tenu sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI du 14 au 17 septembre courant, curieux de découvrir les «Nouvelles voix du jazz». Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’a pas été déçu.
Dans une salle plus cosy du palais des institutions italiennes à Tanger, le public de cette première soirée de la 18e édition de Tanjazz avait rendez-vous avec la chanteuse espagnole Amparo Velasco, surnommée La Negra. Ayant baignée depuis sa tendre enfance dans l’univers de la musique flamenco, La Negra réussit remarquablement à mélanger les rythmes flamenco et gitans à la musique jazz, le tout rehaussé par des airs africains et latins. La Negra signe ainsi son propre style et se fait démarquée sur la scène musicale par sa différence et son originalité. L’artiste a présenté à Tanger son dernier opus, sorti en 2016, «Colores» qui propose 12 chansons comme : «El secreto de la vida», «Come el agua» et «Corazon nuevo». Des chansons qu’elle a reprises avec sa belle voix cassée devant un public conquis.
Teema et Noam Vazana : deux voix, deux cultures
Très attendu à Tanjazz, le duo Teema et Noam Vazana assurera deux spectacles lors de cette 18e édition de Tanjazz, les 15 et 16 septembre. S’étant rencontrées à Amsterdam à l’occasion d’un concert maroco-juif, les deux chanteuses, devenues amies, ont donné naissance à un beau duo mélangeant les deux cultures arabe et hébraïque. «Durant notre collaboration pour le concert, on est devenues amies et ce projet de duo est le fruit de notre amitié qui a grandi au fil des années», souligne Noam Vazana, qui signe cette année sa troisième participation à Tanjazz. «Je ne me considère pas spécialement comme une chanteuse de jazz, mais plutôt j’introduis le jazz dans les différents styles musicaux», précise Teema. «Pour ma part, je me considère surtout comme une auteure compositrice qui s’inspire de plusieurs genres musicaux, dont le jazz, la pop, la musique orientale et latine…», renchérit Noam. Les deux artistes qui ont déjà sorti un single, «Maktub», annoncent qu’elles sont en train de collaborer sur un album dont le lancement sera fait prochainement. Chanter dans des langues différentes, autres que l’arabe et l’hébreu, ne fait pas peur à Teema et Noam. Les deux jeunes femmes considérent que la musique est en elle-même un langage universel. «La musique nous a réunies et c’est grâce à elle que notre amitié est née. En plus, je trouve qu’il y a beaucoup de similitudes entre l’arabe et l’hébreu, notamment en matière de sons et de mélodies», souligne Noam. Portant un message d’entente et de tolérance, Teema et Noam participent à plusieurs causes d’intégration et de paix. «Nous avons tous besoin de paix et nous avons encore plus besoin de paix en musique. Même si nos chansons traitent plus d’amitié, d’amour, d’échange culturel…», note Teema. Et Noam d’ajouter : «Les thèmes qu’on traite évoquent le partage et la collaboration. Je pense que la paix vient de l’intérieur de chacun de nous et il ne suffit pas de mettre en place des règles pour imposer au monde de vivre en paix. Si tu es une bonne personne ou au moins si tu essaies de l’être, tu es en paix avec toi-même et avec les autres».
- Posted by Events And Logistics
- On 18 septembre 2017
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