Le Maroc, huitième pays arabe le plus compétitif

Le Maroc figure dans le Top 10 des économies arabes les plus compétitives et s’adjuge même le premier rang en Afrique du Nord. Il fait même mieux que certains pays du Golfe sur des critères particuliers, comme l’environnement macroéconomique. Le Royaume traine, toutefois, de nombreux boulets, dont l’inefficacité du marché du travail.

Le Maroc se défend bien à l’échelle du monde arabe en matière de compétitivité. Il est même le champion en Afrique du Nord. C’est ce qui ressort d’un nouveau rapport du Forum économique mondiale (WEF) intitulé «Le nouveau contexte économique pour le monde arabe». Le Royaume est, en effet, classé huitième dans la région arabe, derrière les pays du Golfe, la Jordanie et le Sultanat d’Oman, mais devant l’Algérie, la Tunisie et l’Égypte. Ce qui le confirme en tant que leader de l’Afrique du Nord. En effet, dans cette région, «le Maroc (49e globalement) mène à tous les niveaux», notent les auteurs du rapport. Le WEF relève que le Maroc, dans le cadre de sa stratégie de promotion du pays en tant que hub industriel et logistique au niveau de la Méditerranée, a déjà mis en œuvre un certain nombre de réformes en matière de facilitation du commerce et investi dans les infrastructures. Toutefois, de nombreux aspects restent à améliorer, nuance le document.

Le Maroc s’illustre notamment dans l’environnement macroéconomique où il a fait mieux que même certains pays du Golfe, se classant 4e, avec score de 5,08, derrière le Qatar (6,71), Koweït (6,31) et les Émirats arabes unis (5,58) et devant l’Algérie (4,83), l’Arabie saoudite (4,71), Oman (4,46), la Tunisie (4,16) et l’Égypte (2,68).
Par contre, le Maroc ne brille pas dans d’autres piliers de la compétitivité, notamment l’efficacité du marché du travail où il est classé 9e dans le monde arabe, la sophistication des affaires (9e) et l’innovation (8e).

Le rapport du WEF élargit la comparaison entre les pays arabes aux différents autres aspects du développement économique. Il s’agit notamment du cadre propice au commerce où le Maroc se classe 6e et Doing Business 4e.
Le Maroc a ainsi encore plusieurs points à améliorer, note le rapport. «Afin d’assurer la compétitivité à long terme et le développement inclusif, le Maroc devra donc résoudre les problèmes auxquels il est confronté sur le marché du travail (124e mondial), l’enseignement supérieur et la formation (104e) et de l’innovation (96e)», estime le WEF. Le Maroc n’est, toutefois, pas le seul concerné par l’inefficacité du marché du travail dans la région. Celle-ci constitue, en effet, un point commun aux pays de l’Afrique du Nord, selon le rapport qui relève que l’inefficacité du marché du travail affecte «sévèrement» l’Algérie (132e), la Tunisie (133e) et l’Égypte (135e), «les trois pays étant en proie à la persistance de niveaux élevés de chômage».

Le rapport du WEF relève également la hausse des inégalités de revenus et de la richesse dans les pays de cette région et à leur tête la Tunisie, suivie d’Oman et du Maroc.

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