
Festival international d’équitation «Mata»
Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la septième édition du Festival international d’équitation «Mata» sera organisée du 19 au 21 mai à Zniyed, dans la province de Larache.
Créé il y a 7 ans et organisé par l’Association Alamia Laaroussia pour l’action sociale et culturelle, en partenariat avec le Festival international de la diversité culturelle de l’Unesco, le Festival international d’équitation «Mata» a pour objectif de sauvegarder un patrimoine équestre ancestral de la région nord du Maroc. Le «Mata» tel que le pratiquent les cavaliers Jbalas est une compétition d’honneur où l’enjeu est de voler la poupée «Mata» afin de la ramener à son village.
La tactique, la ruse, la force et l’endurance sont nécessaires pour gagner ! Tout autour du jbel Allam, les paysans accueillaient le printemps en pratiquant ce jeu particulièrement original qui fait appel au courage, à l’adresse, à la souplesse, à la délicatesse, à l’intelligence et à la finesse de ceux qui s’y adonnent. C’est un jeu où cheval et cavalier, en parfaite symbiose, célèbrent une complicité légendaire et surtout la culture ancestrale d’une région extraordinaire. Ce jeu, les Jbalas l’ont baptisé du nom de «Mata».
Aujourd’hui encore, et pratiquement tous les ans, la tradition est jalousement préservée par les tribus de Bni Arous et les règles du jeu scrupuleusement respectées : après le criblage des champs de blé, au village d’Aznid d’abord, puis dans d’autres par la suite, les jeunes filles et femmes de la tribu à qui on confie cette opération l’accompagnent de leurs chants, de leurs youyous et de leurs fameux a «iyou», au son des ghaïtas et des tambours spécifiques à la région. Ce sont ces mêmes femmes qui fabriquent, à l’aide de roseaux et de tissus, la poupée que vont se disputer les plus braves cavaliers du pays Jebala, région où l’art de monter les chevaux, de les élever et de les dresser est une forte spécificité culturelle. Les cavaliers qui participent au jeu «Mata» doivent monter à cru, habillés des djellabas et de âmamas (turbans) ancestrales. Selon la tradition orale, le vainqueur du jeu «Mata» est celui qui, usant de son adresse et de sa hardiesse, saura arracher la poupée aux autres cavaliers et l’emporter au loin. Une suprême récompense lui est alors attribuée : on le marie à la plus belle fille de la tribu. Le programme de ce Festival comportera, en plus du jeu «Mata», des expositions des produits du terroir et de l’artisanat, des soirées artistiques ainsi que des rencontres culturelles.
Rappelons que lors de l’édition précédente, le Festival a drainé durant 5 jours 200.000 visiteurs venus renouer avec les traditions et l’héritage ancestraux de la région ou les découvrir, avec la participation de 220 cavaliers de différentes tribus. Il a également rassemblé 50 coopératives et proposé une programmation musicale réunissant des artistes très populaires tels que Saïd Senhaji, Fouad Zbadi ou encore Saïda Charaf.
- Posted by Events And Logistics
- On 17 mai 2017
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